DGH : Les raisons de la colère !

DGH, les actions du 26 janvier.

Les justes raisons de la colère :

Salaires, DGH, situation sanitaire, réformes, mépris, la liste est malheureusement très longue de nos désaccords à l’encontre du ministère et en premier lieu du ministre de l’Éducation nationale.

Nous l’avons notamment relayée mardi lors du CTA : lire la déclaration Sgen CFDT Aquitaine

Nous sommes soulagés ? tant pour les enseignants que pour les élèves,  de la décision d’annulation des épreuves de mi-mars, et nous continuons à demander le même scénario pour les épreuves anticipées de français avec un passage de l’écrit en contrôle continu et une réduction du nombre de textes pour l’oral.

La CFDT et le Sgen-CFDT demandent également au gouvernement de s’engager à revaloriser les agents de l’Éducation nationale : lire la tribune de Laurent Berger, Catherine Nave-Bekhti et Bruno Lamour.

Un certain nombre d’entre vous seront en grève mardi 26 janvier et nous le comprenons.

Fallait-il pour autant que le Sgen-CFDT se joigne à l’appel intersyndical, nous nous sommes posé la question (c’est d’ailleurs une question récurrente pour une organisation syndicale qui se refuse à voir les choses de manière binaire ou bicolore).

Non, le Sgen-CFDT ne soutient pas la politique menée par la majorité actuelle, d’ailleurs la CFDT,  fidèle à sa volonté d’indépendance ne soutient aucune formation politique. Dans le privé, les salariés, pour la plupart, ne choisissent pas leur employeur et pourtant les syndicats discutent avec ces derniers. Devrait-on, dans le public, ne discuter qu’avec ceux qui partagent plus ou moins nos idées ?

Que Jean-Michel Blanquer, ou un autre ministre de l’Éducation nationale, nous plaise ou non importe finalement peu, voire pas, il est notre interlocuteur.

Par principe, nous ne sommes pas opposés à la grève mais nous sommes également, par principe, convaincus que la grève ne constitue pas l’alpha et l’oméga de toute action syndicale.

La grève, en particulier pour les plus fragiles d’entre nous, constitue un sacrifice par la perte d’une part de salaire, salaire parfois faible pour certaines catégories. La grève quand elle ne rassemble que faiblement constitue un échec et donne un blanc seing à ceux que nous pensions combattre.

La situation épidémique, que nous vivons depuis un an, n’est pas la cause d’un certain nombre de maux mais le révélateur. A cet effet, le Sgen-CFDT a fait un certain nombre de propositions (au niveau national et académique) dont certaines ont pu être retenues.

Fallait-il appeler à manifester le 26 janvier ?

Collectivement, tant au sein du syndicat académique qu’au niveau national, nous avons pensé que malgré les éléments légitimes de colère et d’exaspération, les conditions, tant sur la forme (capacité à réussir le mouvement) que sur le fond (objectifs réels et multiples mots d’ordre de cette journée) n’étaient pas réunies.

Pour autant, cela ne signifie pas que le Sgen-CFDT se satisfait de la politique ministérielle, loin de là.

Donc un préavis de grève est déposé pour soutenir celles et ceux qui le souhaitent, en revanche nous ne lançons pas d’appel à manifester ce mardi 26 janvier.

Toutefois, avec l’arrivée de DGH catastrophiques dans beaucoup d’établissements, une carte scolaire contrainte et l’absence d’ouverture suffisante de postes administratifs dans l’académie, le Sgen-CFDT de l’Académie de Bordeaux s’engage à vous accompagner autant que nécessaire pour soutenir vos revendications : appui de demande d’audience, dépôt local de préavis de grève…

Cordialement,

L’équipe du Sgen-CFDT de l’académie de Bordeaux