Loi Blanquer : c’est toujours non !

Le Sgen-CFDT Aquitaine reste mobilisé contre ce projet.
Le sgen-CFDT, les élus, les associations de parents d'élèves, les enseignants rencontrent actuellement les parlementaires, voici un état des lieux et un argumentaire.

Retour en arrière

Des annonces et encore des annonces

  • Juillet 2017 : déclaration du Ministre. Pas de Loi au cours de la mandature.
  • Mars 2018 : annonce de l’instruction obligatoire à 3 ans (nécessité dès lors de légiférer).
  • Juillet 2018: annonce de l’agenda social 2019 avec inscription de la Direction d’école (Sgen-CFDT).
  • Septembre 2018 : annonce du Ministre que la Loi sera plus large avec notamment la formation initiale, le conseil d’évaluation, l’instruction à 3 ans et l’instruction à domicile.
  • Décembre 2018 : envoi aux partenaires sociaux du projet de Loi « pour une école de la Confiance qui comporte des éléments fâcheux mais attendus.
  • Janvier 2019 : audition par différents députés des partenaires sociaux sur le texte de projet de Loi.
  • 14 février 2019 : réception du projet de Loi qui sera présenté à l’assemblée à partir du 19 présentant un certain nombre d’amendement parlementaire dont l’amendement 6 quater créant les établissements des savoirs fondamentaux.
  • 19 février : examen de la Loi en séances et vote des amendements. Loi adoptée à l’issue des débats.

 

Les thématiques de la Loi : une Loi fourre tout

  • L’engagement de la communauté éducative.
  • L’instruction obligatoire à 3 ans.
  • Le contrôle de l’instruction dans la famille.
  • Adaptation des structures administratives aux réalités locales : EPLEI et EPLESF, rectorat de Mayotte.
  • Création du Conseil National de l’évaluation.
  • Création des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation.
  • Les personnels au service de la mission éducative : pré-recrutement des futurs professeurs notamment.

 

Pourquoi cette Loi pose problème

  • Une absence de dialogue social avant, pendant et après avec l’ensemble des partenaires.
  • Une Loi sans étude d’impact déconnectée des réalités territoriales, du vécu des acteurs.
  • La mainmise du Ministre et une verticalisation du système à tous les étages.
  • La généralisation de dispositifs, de structures sans évaluation préalable de l’existant.
  • Un texte de Loi qui n’a rien de législatif mais relève plus du règlementaire.
  • Une vision très école de la troisième république qui transpire dans ce texte.

 

L’instruction obligatoire à 3 ans : la reconnaissance du rôle fondamental de l’école maternelle ?

Pourquoi pas si :

  • Un classe n’accueille pas 28 voire 35 élèves (Moyenne OCDE : 1 adulte pour 13).
  • L’Etat donne les moyens aux municipalités pour mettre aux normes leurs locaux et recruter des ATSEM.
  • Le Ministère  conserve les programmes actuels sans volonté « d’élémentariser » les apprentissages.

Des rappels :

  • 98,7 % des enfants sont déjà inscrits à l’école maternelle. Cela concerne donc 26 000 enfants.
  • Cela permettra que les écoles maternelles privées bénéficient du financement des collectivités (loi Debré de 1959 , Loi Charasse de 2004 et  Carl de 2009)
  • Jardin d’enfants : une mesure technique pour 315 jardins en France et légaliser la scolarisation de 10000 enfants concernés dont 3000 enfants en situation de handicap.

Etablissement Public Local d’Enseignement des Savoir Fondamentaux : une mauvaise réponse à un vrai problème, le statut de l’école !

Des questions, beaucoup de questions, peu de réponse !

  • Quelle taille pour cet établissement ?
  • Établissement multi-site ou centralisation des écoles, des classes dans le collège ? Quelle proximité ?
  • Quel devenir pour les directeurs et les directrices d’école ? Quel statut pour le directeur adjoint ?
  • Quels moyens supplémentaires alloués pour l’établissement public ainsi créé ?
  • Quelle place pour les IEN dans ce nouvel organigramme ?
  • Quelle est la place du PEdT dans cet établissement ?

 

Avis du Sgen-CFDT: le statu quo n’est pas possible mais la réponse apportée n’est pas la bonne !

  • Un projet hors sol pensé de façon verticale qui ne peut se mettre en place que sur des territoires limités (qui pour certains ont déjà des expérimentations de ce type).
  • Un autre statut possible : l’établissement public du Premier degré, un projet pensé pour et avec les acteurs.

 

 

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