Le Sgen-CDFT alerte la DGRH au bout d’un an de mise en œuvre du corps des Psy-EN !

Un an après le décret de création du corps des Psy-EN, le Sgen-CFDT a voulu alerter la DGRH sur les nombreux problèmes signalés dans les académies. Les dysfonctionnements ont mis en difficulté les collègues sur le terrain mais aussi les personnels administratifs concernés.

Pour le Sgen-CFDT il y a des problèmes  conjoncturels qui doivent être résolus dès l’année 2018-2019

  • Wingz dialogue social chez les Psy-EN EDALe manque d’anticipation des rectorats en terme de gestion des personnels a abouti à surcharger les services qui géraient les COP et DCIO en leur ajoutant la gestion des EDA.
  • Les difficultés pour étendre les pratiques de gestion 2nd degré aux Psy-EN EDA pour les carrières et les mutations ont entrainé un gros déficit d’information auprès des collègues.
  • L’affectation des Psy-EN EDA en circo pose problème pour le mouvement intra : le vœu circo qui recouvre plusieurs écoles est traité comme un vœu précis qui ne donne pas lieu aux bonifications familiales.
  • Problèmes  pour la reconnaissance de l’éducation prioritaire afin de bénéficier de la NBI.

Pour la DGRH, c’est une question de temps d’acculturation : à l’issue de cette première année, les services auront une expérience qui permettra de mieux anticiper les problèmes de gestion.

Pour le Sgen-CFDT il y a des problèmes structurels à résoudre rapidement

La gestion des moyens 1er degré

Les Psychologues de l’Éducation du Développement et des Apprentissages sont toujours considérés comme des moyens 1er degré et les recrutements de contractuels n’avancent pas, Directions des services départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) et rectorats se renvoyant la responsabilité du dossier. Nous demandons que l’information soit donnée à tous les rectorats.

Pour la DGRH, cette difficulté de gestion est liée au problème d’articulation entre les rectorats et les DSDEN – mais clairement les postes d’EDA sont des moyens 2nd degré qui doivent être gérés par les rectorats ! Certains rectorats l’ont bien compris.

La nécessité de recruter des contractuel·les sur les postes d’EDA

L’absence de recrutement sur les très nombreux postes vacants d’EDA apparait encore plus inacceptable en comparaison de la pratique du 2nd degré qui fonctionne avec quasiment 1000 EDCO non titulaires en CIO.

Pour le Sgen-CFDT, il faut  demander aux rectorats de faire l’état des postes EDA vacants après les CAPA mouvement intra, afin de procéder à des recrutements de contractuels dès juillet en même temps que pour le 2nd degré.

Compte tenu de l’affectation de deux promotions d’EDCO cette année, des non titulaires EDCO risquent de se retrouver sans poste et pourraient postuler sur des postes d’EDA.

 La mise en œuvre d’une ligne hiérarchique et fonctionnelle pour les EDA.

Le décret n’a pas traité de ce point qui a mis les EDA en grande difficulté.

Pour le Sgen-CFDT, il faut définir un poste de coordonateur-référent métiers, sans lien hiérarchique, qui puisse jouer un rôle d’interface entre les personnels, les DSDEN et les rectorats. Ce référent pourrait concerner l’ensemble du corps, pour évaluer les besoins en formation par exemple.

Compléter le décret statutaire pour rapprocher les spécialités :

  • La mise en place d’une passerelle souple entre les deux spécialités.

C’est encore une question non traitée par le décret. On aboutit au paradoxe que des contractuel·les pourraient passer d’une spécialité à l’autre au gré des remplacements alors que les titulaires qui le souhaitent n’ont actuellement aucun moyen de changer de spécialité, puisque le détachement n’est pas possible au sein d’un même corps.

La DGRH est d’accord avec un système, à définir, d’accompagnement dans le métier  qui permette d’être positionné sur les deux spécialités et de pouvoir demander une mutation sur l’une ou l’autre.

  • Le détachement dans le corps des Psy-EN.

Pour les psychologues scolaires qui n’ont pas opté pour l’intégration, qui est définitive, mais pour le détachement : c’est pour 5 ans. Au bout des 5 ans, l’administration re-sollicite une réponse des agents, soit pour l’intégration, soit pour un nouveau détachement pour 5 ans.

Cette disposition va concerner également les psychologues scolaires qui ne s’étaient pas prononcés et avaient été d’office mis en position de détachement.

Pour les autres professions qui demandent un détachement dans le corps des Psy-EN, c’est la procédure habituelle pour deux ans, sauf demande explicite de l’agent ou de l’administration pour interrompre avant les deux ans.

Le Sgen-CFDT a rappelé aussi ses revendications concernant :

  • Les indemnités : pour le Sgen-CFDT, il faut faire converger les indemnités des deux spécialités sur celle du 1er degré, ce que le décret n’a pas prévu.
  • Les fonctions pour l’accès à la classe exceptionnelle : pour le Sgen-CFDT il faut élargir les fonctions qui donnent accès à la Classe exceptionnelle, comme l’exercice en éducation prioritaire,  DCIO en SAIO et en Dronisep, tutorat, formateur académique…
  • Les primes, notamment pour l’éducation prioritaire.
  • L’indemnité de fonction.
  • L’indemnité de compensation pour les ex-instituteurs.

Un groupe de travail à la rentrée

La DGRH annonce un GT à la rentrée pour discuter des points que nous soulevons comme la passerelle, le logiciel mouvement, les fonctions pour l’accès à la classe exceptionnelle… 

Lors de ces GT, le Sgen-CFDT fera des propositions concrètes pour améliorer les conditions d’exercice des collègues et le déroulé des opérations de carrières et de mouvement.

Pour aller plus loin lire l’article « Les Psy-EN EDA attendent une reconnaissance réelle sur le terrain »