EPS : questions/Réponses sur la reprise (au 7 mai 2020)

Lors du comité technique académique du 7 mai, des questions ont été posées par les organisations syndicales dont des questions spécifiques à la pratique des différentes activités physiques et sportives. Voici les réponses du rectorat.

Questions

Réponses

Sortie hors de l’établissement ?

Le protocole autorise-t-il de sortir de l’établissement pour se déplacer sur des installations ?

Oui, les déplacements sont possibles a priori dans le respect des gestes barrière avec un port du masque obligatoire pour les élèves.

Cependant, il faut éviter tout brassage. Il est donc préférable de limiter les déplacements mais aucune interdiction n’est mentionnée dans le protocole.

Disponibilité des installations hors établissement ?

Qu’en est-il de la réouverture des installations sportives municipales…Quel accès aux extérieurs (mer, voie verte, parcs…) ?

L’ouverture dépendra de la décision des collectivités qui généralement sont propriétaires.

Elles peuvent les maintenir totalement ou partiellement fermées ou ouvertes.

La question de l’ouverture des installations intramuros dépend de l’arbitrage des chefs d’établissements (conditions de désinfection et ventilation).

En ce qui concerne mer plage et parcs pour l’instant cela n’est pas permis.

Et s’il pleut ?

La formulation « Privilégier les activités extérieures lorsque la météo le permet », laisse en creux la possibilité aux activités couvertes : est-ce bien le cas ?

Oui c’est le cas.

Il faut privilégier les activités de plein air.

Mais en cas d’impossibilité les activités couvertes peuvent être organisées dans le respect des gestes barrière, avec désinfection et aération des locaux avant et après la séquence.

Et les vestiaires ?

Les vestiaires sont-ils proscrits ou non ? Car la formulation laisse planer le doute : « afin de s’affranchir des vestiaires, demander aux élèves de venir en tenue dès le matin ».

Le port conseillé de la tenue d’EPS avant la séquence simplifie bien les choses pour un non usage des vestiaires.

Le texte fait allusion à la fois à une neutralisation des douches et à la distanciation sous les douches et dans les vestiaires ( P 20 et 21 ). Cela laisse à penser que leur usage n’est pas interdit dans des conditions de règles sanitaires très strictes. Certains établissements ont fait le choix d’utiliser la salle de classe en tant que vestiaires avec alternance filles garçons.

Cette solution semble recevable car elle permet une gestion simplifiée de la désinfection.

Contamination par les vêtements ?

De plus, quid des vêtements probablement contaminés par la pratique (transpiration, remise en place du masque pendant la pratique, essuyage des mains sur t-shirt…) ?

Le texte conseille des activités à faible intensité pour éviter les projections (sueur et respiration) , c’est le respect de la distanciation physique qui évitera la contamination ( pour exemple 5 mètres en marche rapide et 10 mètres en course). Sans masque car courir avec masque n’est pas envisageable. En intérieur, les gestes barrière sont de rigueur avec port du masque si nécessaire.

De la désinfection

Que faut-il entendre par «désinfection régulière adaptée» (fiche activités sportives). Par qui ? A quelle fréquence ? Cette formulation (apparue dans la version 2 du protocole) semble reporter la responsabilité sur les personnels.

Il faut « Proscrire l’utilisation de matériel sportif pouvant être manipulé par tous ou réserver uniquement les manipulations à l’enseignant ou assurer une désinfection régulière adaptée ».

Il faut « Utiliser uniquement du matériel individuel et personnel, pas de prêt de matériel collectif, ou assurer une désinfection régulière adaptée ».

Aucun partage de matériel entre élèves ne doit intervenir durant la séquence.

En cas de prêt par l’établissement de raquettes ( badminton, tennis de table) ou de disques (Frisbee), chaque raquette ou objet est utilisé par un seul élève , c’est le même élève qui va toujours ramasser la balle ou le volant durant la même partie ( lavage entre les parties ou nouvelle balle … ) , ramassage des volants au sol au pied et engagement en dégagé haut avec départ volant reposant sur raquette    ( différentes adaptations seront proposées en annexe de la quatrième lettre d’info EPS) .

Pour manipuler le matériel collectif les enseignants doivent se protéger. Le matériel de protection ainsi que les produits utilisés doivent être fournis par l’établissement, la mise en œuvre du protocole de désinfection doit être assuré par les chefs d’établissements.

Course d’orientation ?

Les activités comme la Course d’Orientation sont-elles possibles, sachant qu’on ne peut vérifier en permanence le respect de la distanciation ?

La course d’orientation est possible, mais il ne doit pas y avoir de dispositif de type pince de contrôle ou d’échange de cartes entre élèves. S’agissant de la vérification : parcours possible en individuel ou en relais sur parcours sécurisé. C’est également l’occasion d’éduquer les élèves aux règles de sécurité.

Quand les élèves doivent-ils porter un masque ?

« Le port d’un masque grand public est obligatoire dans toutes les situations où les règles de distanciation risquent de ne pas être respectées » (p7). Quelles sont les critères permettant de prévoir et identifier ces situations ? Déplacement des élèves, activité physique…?

C’est le cas des déplacements où on ne peut pas imaginer avoir un élève tous les 5 mètres.

C’est aussi le cas de la récréation et de certaines activités physique où le contexte rend le port de masque nécessaire au regard des principes des gestes barrière.

Basse intensité ?

Le protocole préconise une basse intensité pour ces situations sans distanciation possible.

 Une course d’endurance est-elle une activité de basse intensité ?

Faut-il y voir plutôt des activités sans élévation du rythme cardiaque et respiratoire ?

La notion de basse intensité est toute relative en fonction des élèves. Ainsi, une course longue même à faible vitesse peut être pour certains et certaines très « sollicitant ». Les enseignants pourraient faire référence à des indicateurs du type % de VMA pour vérifier l’intensité des efforts.  Mais il s’agit ici plutôt de bon sens, d’adaptation et d’évaluation des capacités des élèves à partir de l’interprétation de signes extérieurs. D’une manière plus générale, il s’agit de valoriser le développement de compétences motrices, informationnelles et réflexives. Il faut donc choisir les activités vers des supports adaptés.

De nombreux exemples sont proposés dans un document qui sera diffusé à toutes les équipes.

Si les sollicitations physiologiques sont plus intenses il faut s’assurer d’espaces de distanciation physique suffisants.

Et pour la corde à sauter, le fitness ?

« La distanciation doit être de 5 mètres pour la marche rapide et de 10 mètres pour la course ».

Quelle distanciation pour des activités intenses (amenant une hyperventilation) mais sans déplacement, comme la corde à sauter, le CrossFitness…

Doivent-elle se faire avec ou sans masques…?

Pas de  réponse dans le protocole

Le port de masque lors d’activités intenses n’est pas conseillé. Le texte ne donne pas de réponse quant aux distances entre les pratiquants dans ce type d’activités.

Mais une distance de sécurité accrue

Cependant il nous paraît nécessaire de respecter une distance minimale de 5 mètres entre élèves en espace aéré.

POUR ALLER PLUS LOIN

fiche thématique ACTIVITÉS SPORTIVES ET CULTURELLES du protocole sanitaire covid19-fiche activités sportives et culturelles