Le 9 avril 2024, vos élues Sgen-CFDT ont siégé au CSAUREA de Nouvelle Aquitaine. Elles ont porté des revendications lors de cette instance.
Ce CSAUREA de Nouvelle Aquitaine a porté sur plusieurs sujets : la formation des personnels, la préparation de la rentrée scolaire 2024 et la coopération internationale.
Une actualité dense
En préambule, le Projet de Loi ‘Pour une Souveraineté Agricole et le Renouvellement des Générations en Agriculture’ a été présenté avec les nouvelles orientations pour l’Enseignement Agricole.
Trois dossiers sont à l’étude actuellement :
- le Bachelor « Agro » avec une ouverture en 2025 et prévision de l’ouverture de 100 Bachelors en 2028 . L’objectif est d’élargir notre offre de formation et de répondre au besoin de montée en compétences de nos jeunes exprimée par la Profession.
- les contrats territoriaux avec identification des formations utiles aux territoires et adaptation des besoins de formation à ces territoires. La possibilité de maintenir des classes à faibles effectifs est ouverte.
- le Plan national d’orientation avec un développement important des relations entre écoles primaires et enseignement agricole afin de rendre lisible les activités agricoles dès le plus jeune âge (création de sessions de découverte) et de recréer du lien entre le monde agricole et la population française.
Pour le Sgen-CFDT, ces orientations, si elles sont votées au Parlement, vont être bénéfiques à notre système de formation.
Trois sujets étaient à l’ordre du jour après l’approbation du procès-verbal de septembre 2023 :
La formation des personnels de l’Enseignement Agricole
Selon la direction régionale de la formation continue professionnelle (DRFCP), 4200 agents ont bénéficié d’une formation l’année dernière dont 3000 agents de l’enseignement agricole (contractuels inclus) avec 145 sessions de formation. Il y a eu 1141 demandes de formation via le logiciel RENOIR : formations collectives ou individuelles (de plus en plus de bilan de compétences). Dans l’enseignement agricole, la majorité des demandes émane des enseignants
Mais il faut aussi ajouter des temps forts tels que :
- TUTAC (pour les nouveaux entrants),
- le développement des formations destinées aux AESH (ce qui répond à une demande portée par le Sgen-CFDT).
Pour ce qui est des Politiques Publiques, trois formations sont proposées :
- la transition écologique (formation obligatoire pour les directeurs d’EPLEFPA mais ouverte aussi aux autres catégories A avec 2 demi-journées de formation + de séminaires + des visites de terrain.
- les fondamentaux sur la laïcité,
- les formations des élu.es aux instances.
En 2024, quatre priorités sont ciblées en formation :
- la lutte contre le harcèlement scolaire,
- l’accueil des apprenants en difficulté,
- l’accompagnement des DYS…pendant les examens,
- l’accompagnement à la transition agro écologique et numérique.
Au niveau du plan régional de formation (PRF), ce sont surtout des formations pour les prépas concours
Le point de vue du Sgen-CFDT
Le Sgen-CFDT a souligné l’étendue des formations et leur réussite mais demande à ce que soit pris en compte des formations pour le personnel administratif, autres que la formation sur les différents logiciels ou évolution des postes. Surtout que nos collègues ont des demandes de formation RH qui ne sont souvent pas prises en compte car aucun temps n’est ‘libéré’ pour ces formations. En effet, ils et elles ne sont pas remplacés. Le Sgen-CFDT demande aussi à ce que les formations soient mieux valorisées au retour des agents au sein de leurs établissements en écoutant et en prenant en compte, si besoin, l’apport des formations.
Préparation de la rentrée 2024
En Nouvelle Aquitaine, nous assistons à une progression de l’apprentissage depuis 2018 alors qu’il y a un décrochage en BTSA. Beaucoup de BTSA sont en petit effectif (inférieur à 10). La place des filles dans l’enseignement agricole est de 51% (45% dans le public et 55% dans le privé).
Deux points rappelés au CREA :
- sous consommation de la DGH l’année dernière.
- le dédoublement des classes de langues n’étant pas obligatoire, il est souvent la variable d’ajustement de la DGH.
Quatre données sont à prendre en compte pour la rentrée 2024 :
- regroupement des classes de BAC PRO pour les matières générales,
- Travail avec les contrats territoriaux pour identification de la formation sur un territoire,
- pas de complément de la DGH en septembre (baisse d’environ 700h),
- seuils mis en place pour la fermeture de classes 56 apprenants pour une section 10 pour une classe). Pour info, ces seuils ne sont pas appliqués en Nouvelle Aquitaine.
Le Sgen-CFDT a demandé un accompagnement, une attention et un suivi des enseignants de matières générales suite au regroupement des classes BAC PRO (classes nombreuses, publics différents…) et déplore vivement la baisse de la DGH .
La Coopération internationale
Suite à la réforme territoriale de 2021, on constatait une très grande disparité entre les trois anciennes régions. Aujourd’hui la Nouvelle Aquitaine peut se targuer d’être une région qui propose à tous les apprenants et personnels des possibilités de formations et/ou stages à l’étranger.
Dans le public :
- 496 stages d’apprenants (95 en BTS, 84 en apprentissage, le reste en BAC PRO/ TECHNO)
- 149 mobilités de personnels (46 en formation)
- 46 voyages de classes
- 26 mobilités entrantes
Autres points positifs :
- le nombre d’apprenants en Bac Techno demandant un stage à l’étranger est en hausse.
- La mobilité européenne est reconnue grâce à l’Unité Facultative en BAC PRO
- le CEFAGRI (Conseil Expertise Formation Agricole à l’International) propose des missions d’expertise afin de répondre aux attentes et besoins d’appui et de conseil en matière d’ingénierie de formation, de dispositif de formation, d’expertise technique
- une démarche simplifiée permet d’avoir une vue sur toutes les mobilités au sein de la région
- la bourse DGER permet aussi de répondre à des appels à projets Coop Inter.
Le Sgen-CFDT se félicite de la vitalité de ce réseau Coopération Internationale au sein de la région.