Répression syndicale non, soutien au peuple palestinien oui

Pour défendre la liberté syndicale et la solidarité avec le peuple palestinien.

Répression syndicale non, soutien au peuple palestinien oui

Le co-secrétaire départemental du SNES‑FSU de Gironde fait actuellement l’objet d’une enquête de la part de la police judiciaire pour « délit d’organisation d’une manifestation non déclarée ». Avec l’intersyndicale, nous dénonçons fermement ce nouvel exemple de répression syndicale, perçu comme une stratégie d’intimidation ciblée à l’encontre d’un responsable syndical et, à travers lui, du mouvement de solidarité envers le peuple palestinien.

Une enquête comme signal d’alarme

L’ouverture de cette enquête s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions croissantes des libertés publiques en France. Selon l’Union syndicale Solidaires :

« Ces pratiques cherchent à décourager l’expression du soutien au peuple palestinien. »
Ces propos font écho à ce que nous vivons aujourd’hui localement : un militant syndical mis en cause pour une initiative de soutien considérée comme hors cadre administratif — alors même que l’intention était de porter une voix de solidarité.

Solidarité avec la Palestine ≠ illégalité

Il est important de rappeler que soutenir la cause palestinienne n’est pas un acte interdit :

  • Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens note une « accélération de la répression à l’encontre des militant·es, syndicats, associations » qui soutiennent la Palestine. cnpjdpi.org

  • De multiples appels appelent à ce que le droit de manifester, le droit de grève et la liberté d’expression ne soient pas remis en cause.
    Ainsi, la mobilisation syndicale pour la solidarité internationale doit rester dans le cadre du respect des droits fondamentaux — et ce cadre ne peut pas être réduit au nom d’une simple procédure administrative.

Appel à rassemblement

Face à cette situation, l’intersyndicale appelle à un rassemblement de soutien :

  • Date : mardi 4 novembre à 9h30

  • Lieu : devant le commissariat de police de Bordeaux, rue François-de-Sourdis (tram « Hôtel de police »)

  • Un préavis de grève a été déposé pour faciliter la participation des collègues.
    Nous invitons toutes les collègues, militant·es syndicaux·ales, et toute personne solidaire à se joindre à cette mobilisation afin de témoigner que la défense de la liberté syndicale et la solidarité avec le peuple palestinien sont indissociables. Une atteinte à l’un est une atteinte à l’autre.

  • L’affiche ICI.

Pourquoi ce rassemblement est crucial

  • Pour montrer que la répression d’un militant syndical local concerne l’ensemble du mouvement : c’est un signal envoyé à tous.

  • Pour affirmer publiquement que la solidarité avec les Palestinien·nes ne doit pas être criminalisée.

  • Pour dire que la liberté de manifester et de s’organiser syndicalement est un pilier de notre démocratie.

  • Pour encourager le débat public sur la façon dont l’État, l’administration ou la justice peuvent encadrer les mobilisations sans les dissuader.

Que faire maintenant ?

  • Informer vos collègues, diffuser largement cet appel ;

  • Si vous le pouvez, participer au rassemblement du 4 novembre ;

  • Mettre en place dans vos établissements un temps d’échange ou d’information autour de ces enjeux : liberté syndicale, solidarité internationale, droit de manifester.

  • Suivre la situation locale et nationale : il ne s’agit pas d’un cas isolé mais d’un mouvement de fond.

  • Soutenir la personne concernée politiquement et moralement : l’intersyndicale lui apporte son plein soutien.

Pour aller plus loin