Rentrée des AESH : une rentrée chaotique

Que se passe-t-il pour les AESH ?

La rentrée 2025 met une nouvelle fois en lumière les difficultés rencontrées par les accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH). Manque d’informations, emplois du temps incertains, morcellement des missions : les conditions de travail restent inacceptables. La CFDT Éducation, Formation, Recherche Publique alerte et demande des réponses concrètes.

Une enquête pour connaitre vos réalités de terrain

Vos remontées sont indispensables pour connaitre vos réalités de terrain, construire un revendicatif et interpeller le rectorat pour faire évoluer vos conditions de travail.

Je complète l’enquête ICI.

Des emplois du temps inconnus avant la rentrée

De nombreux AESH n’ont toujours pas connaissance de leur emploi du temps au moment de la rentrée. Cette incertitude les place dans une situation très inconfortable et empêche toute anticipation du travail avec les écoles, les équipes pédagogiques et surtout avec les enfants concernés.

👉 La CFDT exige que les emplois du temps soient communiqués bien en amont de la rentrée scolaire.

Des affectations qui changent sans cesse, c’est inacceptable !

Comment travailler sereinement quand, après avoir pris contact avec les écoles et les élèves, les affectations sont modifiées au dernier moment ? Ces changements brutaux méprisent l’investissement affectif des AESH, qui construisent dès les premiers jours une relation de confiance indispensable avec les enfants.

Les élèves, eux, vivent ces réorganisations comme un abandon : après avoir fait connaissance avec « leur » AESH, ils voient disparaître cette présence rassurante et doivent s’adapter à une nouvelle personne, parfois en pleine année scolaire. Ce désarroi fragilise des enfants déjà vulnérables et rend le travail éducatif encore plus difficile.

La pré-rentrée doit être connue avant les vacances d’été, afin que chacun puisse se préparer et accueillir les enfants dans les meilleures conditions. Les AESH ne sont pas des marionnettes que l’on déplace au gré des besoins administratifs !

Des coordonnateurs PIAL injoignables

Autre difficulté majeure : les coordonnateurs et coordonnatrices de PIAL sont parfois injoignables. Cette absence de relais freine toute souplesse et rend l’organisation des emplois du temps encore plus chaotique. Les équipes comme les familles se retrouvent démunies face à ce manque de communication.

👉 La CFDT demande que les noms, prénoms, adresses postales, adresses mail et numéros de téléphone de l’ensemble des coordonnateurs et coordonnatrices PIAL soient rendus accessibles directement sur la page du rectorat, afin que chaque AESH puisse les contacter facilement.

 

Une pause méridienne problématique

Les règles entourant le temps de travail durant la pause méridienne ne sont pas claires. Qui est responsable ? Quelles sont les missions exactes des AESH sur ce temps ?

👉 Le Sgen-CFDT interpellera la DSDEN de la Gironde et le rectorat pour obtenir une clarification immédiate.

Des emplois du temps morcelés et de plus en plus d’élèves à suivre

Les AESH se voient attribuer des emplois du temps morcelés, parfois sur plusieurs établissements, et doivent accompagner un nombre croissant d’élèves.
• Première difficulté : les notifications MDPH ne sont pas respectées dans leur intégralité.
• Deuxième difficulté : le suivi de plusieurs enfants (2, 3, 4, voire 5 en même temps) rend la mission extrêmement complexe et fragilise la qualité de l’accompagnement.

Quel constat ?

  • Un manque de considération à l’égard des professionnels concernés, dont les compétences, l’expérience et l’investissement ne semblent pas être pleinement reconnus.
  • L’absence de prise en compte des vœux exprimés par les AESH, pourtant essentiels pour assurer une répartition cohérente et respectueuse des besoins de chacun.
  • La nécessité de stabilité pour les enfants accompagnés, qui trouvent dans la continuité du suivi un cadre sécurisant et propice à leurs apprentissages.
  • La mise en péril de la scolarité des élèves, car la rupture du lien de confiance établi avec leur AESH fragilise leur parcours et compromet les progrès accomplis.

Revendications CFDT pour les AESH

La CFDT réaffirme que les accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH) doivent pouvoir exercer leurs missions dans des conditions dignes et respectueuses de leurs droits. Nous demandons :

  • Une anticipation réelle dès juillet : que chaque AESH connaisse les élèves dont il/elle aura la charge, leur classe et leurs besoins, afin de préparer au mieux la rentrée. Les ajustements de dernière minute ne doivent pas servir d’excuse à une absence totale d’anticipation.

  • Le respect du choix des AESH : qu’un·e AESH souhaitant rester dans son établissement ne soit pas déplacé·e pour être remplacé·e par un·e collègue extérieur·e. La stabilité est un facteur essentiel de qualité pour l’accompagnement comme pour les élèves.

  • Un ratio AESH/élèves tenable : pour un service de 23h30, nous revendiquons la prise en charge de 3 élèves maximum, afin de garantir un accompagnement efficace et humain.

  • Transparence sur les quotas d’AESH par PIAL : aujourd’hui, un quota par PIAL est imposé mais sans explication claire ni transparence. Nous exigeons des réponses : pourquoi ce quota ? sur quels critères est-il établi ? avec quelles conséquences pour les élèves et les personnels ?

Des questions ?

Contactez-nous : 06 73 31 45 51 ou bordeaux@efrp.cfdt.fr