Proposition de Loi Rilhac : un agenda trop tardif

Devant l'embouteillage de textes législatifs à l'Assemblée nationale, la Proposition de Loi Rilhac risque de voir son passage en seconde lecture différé en fin d'année civile. Inacceptable pour les membres du groupe interpartenarial dont le Sgen-CFDT fait partie, la profession n'a que trop attendu.

Après son adoption à une très large majorité par le Sénat en mars dernier, la proposition de Loi Rilhac créant un emploi de directeur doit être débattue en seconde lecture à l’Assemblée nationale comme la constitution le prévoit.
Or, face à l’embouteillage de textes législatifs, cet examen pourrait être repoussée au plus tôt en décembre prochain.
Pour le groupe interpartenarial formé par le Sgen-CFDT, le SNE, le SE-Unsa, le GDiD et le GTRID, cela n’est pas acceptable tant les directeurs et directrices sont en attente des mesures qu’elle contient.
En effet sans passage au printemps, et compte tenu des futures échéances électorales de 2022, difficile d’imaginer une mise en œuvre pour la rentrée qui suivra les élections présidentielles.

Lettre aux hautes instances de l’Etat

C’est donc pour montrer la nécessité que cette proposition de Loi Rilhac soit adoptée au plus vite que le groupe a décidé d’écrire au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’Éducation nationale et au Président de l’Assemblée Nationale afin que ce texte soit considéré comme une priorité.
Il convient en effet d’agir maintenant pour que les directeurs et les directrices puissent avoir la reconnaissance due à travers la mise en place d’un statut d’emploi de directeur.
C’est bien l’ensemble des équipes pédagogiques qui disposeront ensuite d’une plus grande autonomie grâce à une prise de décision qui pourra se faire au sein même de l’école grâce à l’autorité fonctionnelle dont il/elle disposera.

A chacun d’écrire à son parlementaire local : proposition de courrier

Outre cette action  en direction des hautes instances, les directeurs et directrices sont invités à solliciter leurs députés de circonscriptions pour qu’ils/elles pèsent sur la nécessité du texte.
Un modèle de lettre leur est ainsi fourni afin de leur simplifier la tâche.

Chacun à son niveau peut donc agir pour une véritable reconnaissance du métier qui, la situation sanitaire récente l’a montrée, est essentiel au fonctionnement des écoles.

Le Sgen-CFDT et le groupe de partenaires ne peuvent envisager un tel report.

L’école a besoin de s’adapter aux nouvelles contraintes locales pour entrer dans le XXIème Siècle, la reconnaissance d’un emploi de directeur en fait partie.