Formation ESPE ou le syndrome du Titanic

Cette année, en Aquitaine, la formation des professeurs stagiaires, c'est fatigue, dépenses excessives et cacophonie …

Kilomètres, fatigue et frais des PES

Certains collègues stagiaires sont amenés à faire plusieurs centaines de kilomètres par semaine pour se rendre sur les sites de formation et dans leur établissement.

Cela entraîne beaucoup de fatigue. Cette fatigue sera préjudiciable pour la santé des professeurs stagiaires, leur formation et leur vie personnelle.

Enfin, certains professeurs stagiaires n’ont connaissance de leur emploi du temps que la veille au soir ou ne prennent connaissance d’annulation de cours, qu’une fois sur place, après avoir effectué plusieurs centaines de kilomètres. Ce fonctionnement nous semble  bien peu respectueux et bien loin de l’idée que se fait le Sgen-CFDT d’une formation initiale.

Si encore les déplacements et les frais d’hébergement éventuels étaient réellement remboursés ! Malheureusement la prime de mille euros sera d’une part très insuffisante et d’autre part inégalitaire puisque tous les stagiaires ne peuvent pas y prétendre.

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Toute cette fatigue et tout cet argent dépensé en échange d’une formation pas toujours adaptée, mise en place dans la précipitation et la cacophonie !

Le Sgen-CFDT a toujours été favorable au principe d’une formation au niveau bac +5, à la fois universitaire et professionnelle. Les ESPE mettent en oeuvre une réforme ambitieuse de notre système de recrutement et de formation. Le principal objectif des nouveaux masters est de vous proposer une formation cohérente et « intégrée » sur les deux années, qui ne sépare pas les dimensions académique, pédagogique et professionnelle, et qui vous assure une entrée progressive dans l’exercice du métier.

Les situations sont fort diverses, cependant les professeurs stagiaires ont en partage  incertitude et inquiétude justifiées. Pour le Sgen-CFDT, il est fondamental qu’il y ait des règles nationales d’organisation et de validation de cette formation. On ne peut concevoir qu’il existe des adaptations différentes d’une académie à l’autre, ou même, dans la même académie, d’une discipline à l’autre !

Pour le Sgen-CFDT, il est fondamental qu’il y ait des règles nationales d’organisation et de validation de cette formation.

Dès la rentrée, le SGEN-CFDT est intervenu au Ministère de l’Éducation Nationale pour demander la prise en compte des différents parcours et donc une individualisation ou tout au moins une modulation de la formation.

Les professeurs stagiaires ne doivent plus faire les frais des difficultés de mise en place de l’ESPE et de la concurrence (de la guéguerre ?) entre les universités.

Que réclame le Sgen-CFDT Aquitaine ?

Les universités doivent proposer de véritables parcours individualisés qui répondent aux besoins des professeurs stagiaires et non des bricolages à bas coût en recyclant les UE des masters existants.

Les temps d’échange avec les tuteurs et/ou avec le binôme doivent être reconnus comme un véritable et nécessaire temps de formation.

Le SGEN-CFDT ne veut pas jeter le bébé avec l’eau du bain : il est favorable au retour de la formation professionnelle qualifiante, ce qui implique une validation bienveillante et judicieuse.

Il faudra évidemment corriger toutes les malfaçons, les incohérences, les approximations qui existent aujourd’hui.

Pour le Sgen-CFDT :    « Enseigner, un métier qui s’apprend »