La carte scolaire est le résultat d'un long processus qui aboutit à la répartition des postes sur tout le territoire. De la répartition des postes entre les académies à l'annonce des ouvertures et fermetures de classe dans les écoles... Quelles sont les étapes ? Qui est consulté ? Qui décide ?
Carte scolaire – Où, quand et comment sont prises les mesures qui concernent les écoles ?
C’est dans ces instances que le Directeur Académique (DASEN) présente les projets d’ouverture et de fermeture de classes dans les écoles. Les organisations syndicales représentatives peuvent également proposer des ouvertures, défendre des situations…
Un long processus
Une 2ème remontée est demandée mi-novembre.
Sur la base de ces remontées chiffrées de tous les départements de l’académie, le Rectorat est invité à un dialogue de gestion avec le Ministère de l’Éducation nationale (début décembre) pour échanger sur la situation globale de l’académie (forces et faiblesses, besoins…).
Fin décembre, lorsque toutes les académies ont pu avoir ce dialogue de gestion, la ventilation des dotations entre les académies est officialisée lors d’un CTMEN (Comité Technique Ministériel de l’EN).En janvier, le Rectorat convoque un CTA (Comité Technique Académique) pour dévoiler la ventilation des postes du 1er degré entre les départements de l’académie.
C’est seulement à partir de fin mars (après les municipales) et autour des congés de printemps, un CTSD puis un CDEN analysent toutes les situations afin d’établir une carte scolaire globale pour préparer la rentrée scolaire suivante.
Quelques jours-semaines avant les instances, les IEN prennent contact auprès des élus locaux pour échanger sur la situation des écoles (fermeture, remaillage…) et éventuellement des directeurs et directrices.
Techniquement, comment ça marche ?
Les représentant-e-s Sgen-CFDT y défendent les ouvertures nécessaires et alertent sur les fermetures risquées.
Des spécificités des écoles peuvent aussi être prises en compte (ruralité, démographie, locaux…). La situation des écoles dont les effectifs sont tangents peut faire l’objet d’un examen particulier en CTSD et en CDEN et échapper à une fermeture (mais le DASEN reste contraint par les moyens dont il dispose).
Une 2ème phase dite d’ajustements peut avoir lieu en juin. Des évolutions significatives d’effectifs peuvent en effet entraîner une nouvelle analyse avec réactualisation des effectifs.
Le but est d’obtenir la carte scolaire la plus fine possible pour éviter des changements de structures tardifs (jusqu’à septembre…) qui entraineraient notamment la mutation des enseignants privés de poste par des mesures de fermetures.
La troisième phase est celle de la rentrée scolaire (quelques jours avant/après la rentrée scolaire de septembre). Des mesures d’urgence peuvent encore être prises (ouvertures et très rarement des fermetures). Pour cela, fin juin et début septembre, les ajustements peuvent se faire en fonction d’une éventuelle réserve de postes gelés-bloqués lors des opérations de janvier-février ou bien en fonction de la réalité (département ou non en déficit-surplus de PE à la rentrée scolaire). De fait, il est important que la grande majorité des opérations soient effectuées en amont de l’ouverture du mouvement des personnels.
Le DASEN est au final le seul décisionnaire technique des ouvertures et fermetures… après consultation et avis (votes)
des instances CTSD puis CDEN.
Le Sgen-CFDT accompagne les équipes et lance chaque année une enquête en ligne qui permet aux équipes pédagogiques de faire connaitre au plus proche l’évolution de leurs effectifs (ex: livraison de logements…) et de faire valoir les spécificités de leur école ou RPI. Ces informations sont essentielles pour permettre aux représentants du Sgen-CFDT d’évoquer et défendre la situation de leur école dans les instances.
Ouverture de classe ? Fermeture de classe ? Complétez notre enquête ICI