L’appel à la mobilisation de collectifs d'assistants d'éducation - AED est un révélateur du malaise de ces personnels en première ligne face à la crise sanitaire actuelle. Il doit être entendu.
Agir dans son établissement
Les AED sont en première ligne éducative dans la crise du Covid.
Une équipe sur deux a dû faire face à des absences de personnel (cas positif, cas contact), ce qui a eu pour effet d’accroître la charge de travail des AED présents notamment en internats où des remplacements ont dû être assurés en enchaînant non-stop service d’internat et service de jour.
Certain·es AED ont été réquisitionné·es afin de compléter des services de secrétariat, d’autres ont dû prendre en charge le renseignement quotidien du tableau Covid en plus de leurs missions ordinaires, d’autres doivent intervenir pendant un service de demi-pension rallongé. Mais tous reçoivent dans des locaux vie scolaire transformés en infirmerie bis des élèves que les personnels infirmiers n’ont pas pu prendre en charge.
Face à ces difficultés, l’action syndicale doit permettre d’améliorer concrètement les conditions de travail et la sécurité sanitaire. Ainsi dans les cantines des lycées et collèges les AED assurent la surveillance des élèves qui déjeunent sans masque. La mobilisation au collège de la Reinetière à Sainte-Luce-Sur-Loire (Loire-Atlantique). a permis par l’intermédiaire de l’inscription au registre SST la fourniture d’un masque chirurgical chaque midi.
Le Sgen-CFDT demande la mise à disposition des AED d’un masque chirurgical ou FFP2 par service en demi-pension.
Suite à la situation de crise dans de nombreux établissements, des moyens provisoires viennent d’être mis en place avec une dotation spécifique de moyens d’AED. C’est une avancée mais une certaine confusion demeure dans certaines académies quant à la mise en œuvre, entre recrutements sur des emplois provisoires jusqu’en février ou uniquement des compléments d’heures aux AED qui sont en temps partiel imposé. Pour le Sgen-CFDT, proposer aux AED volontaires actuellement temps partiel imposé d’avoir un temps de travail supplémentaire doit être la démarche prioritaire à entreprendre. Nous resterons toutefois attentifs à ce qu’aucune pression ne soit exercée pour les AED non volontaires.
Dans certains établissements, les équipes de Vie Scolaire sont en sous-effectif depuis de nombreuses années. La pérennisation de ces postes provisoires d’AED permettrait de pallier au déficit pré-COVID de dotations en moyens d’AED.
AED : faire valoir ses droits…
Le Sgen-CFDT a obtenu que tous les AESH et tous les AED puissent récupérer l’indemnité compensatrice de la CSG indûment suspendue il y a plusieurs mois. Nous revendiquons son versement avec effet rétroactif, ce qui représente suivant les situations un versement de 200 à 500 €. Si vous ne l’avez pas encore obtenu, contactez votre syndicat académique pour faire valoir vos droits.
…et en obtenir de nouveaux
Au-delà des difficultés engendrées dans les équipes de Vie Scolaire par la crise du Covid-19, le Sgen-CFDT constate l’évolution des profils des AED et des missions qui leur sont attribuées sur le terrain. Elle appelle à une réflexion collective sur le statut d’AED et les perspectives de parcours qui y sont liées. Trop d’AED finissent leurs six années de contrat sans perspectives professionnelles à la clé, alors qu’ils ont développé tout au long de leur service des compétences éducatives indéniables.
- Le Sgen-CFDT revendique depuis toujours l’obtention des primes REP et REP+ pour l’ensemble des personnels de ces établissements. La réouverture du chantier de l’Éducation prioritaire est l’occasion d’obtenir satisfaction !
- Le Sgen-CFDT revendique aussi un dispositif dérogatoire par ordonnance pour permettre de prolonger les contrats arrivant à échéance des 6 ans : aucun AED ne doit être laissé sans solution tant que la crise économique et sociale perdure, c’est une responsabilité de l’employeur.
- La CFDT fonctions publiques revendique la suspension du jour de carence et à terme sa suppression.
- La confédération CFDT revendique quant à elle un renforcement de certains dispositifs d’accompagnement des jeunes sur les principes de son PACK JEUNES, un élargissement de leurs conditions d’accès et un accroissement des capacités d’accueil et des moyens financiers des structures (Pôle emploi, missions locales notamment) qui ont la charge de les mettre en œuvre.